La rénovation énergétique, nous en entendons parler depuis plusieurs années désormais. Et pour cause, le gouvernement met les bouchées doubles pour débarrasser le territoire de l'intégralité de ses passoires thermiques. Un travail de longue haleine aux intérêts multiples. Un projet d'ampleur au profit des portefeuilles des propriétaires, du confort des locataires, mais également au profit de Dame Nature. En effet, à une époque où le changement climatique s'accélère, rénover les logements énergivores est une véritable priorité.

Néanmoins, trouver son chemin dans les méandres de la rénovation énergétique peut relever du véritable parcours du combattant pour les porteurs de projet que vous êtes. En effet, s'il est important de rénover, par où faut-il commencer ? Quels sont les travaux indispensables à engager ? Comment alléger la facture relative au projet ? Les réponses à ces questions, et bien plus encore, dans ce nouvel article de La Maison Des Travaux !

 

La rénovation énergétique, c'est quoi ?

 

La rénovation énergétique est un processus, un ensemble de travaux, qui a pour objectif d'améliorer significativement l'efficacité énergétique d'un bâtiment pour en réduire sa consommation d'énergie et son empreinte carbone. Cela implique généralement l'engagement de divers travaux pour renforcer l'isolation thermique du bien, améliorer son étanchéité à l'air, remplacer les équipements énergivores qui le composent par des dispositifs plus efficaces. Cela implique aussi la mise en place de sources d'énergie renouvelable, notamment comme des panneaux solaires.

 

En plus d'apporter un confort total aux occupants – aussi bien en été qu'en hiver -, ces travaux permettent de réduire de manière conséquente – et à long terme - les factures d'énergie des porteurs de projet.

 

Sans oublier que les travaux de rénovation énergétique contribuent de manière significative à la lutte contre le changement climatique. Et ce, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre associées à la consommation d'énergie de nos logements.

 

Travaux de rénovation : pourquoi parle-t-on autant de rénovation énergétique ?

 

Nous vous le disions : la rénovation énergétique est au cœur des préoccupations actuelles. Et pour cause, on compte aujourd'hui 7 millions de logements mal isolés. Parmi eux, près de 4,8 millions sont qualifiés de "passoires thermiques. À savoir que 14 % des Français déclarent avoir froid dans leur logement. Un défi majeur en termes de confort et de coût énergétique.

 

De plus, les chiffres montrent que 77 % de la consommation d'énergie des ménages sont liés au chauffage et à l'eau chaude sanitaire. Un pourcentage conséquent qui pointe du doigt la nécessité de remplacer les dispositifs vétustes et/ou de procéder à des travaux de rénovation globale.

 

Ces chiffres, alarmants, viennent mettre davantage en évidence encore la nécessité d'engager des travaux de rénovation à l'échelle nationale. Et ce, tant pour garantir le confort de la population que pour réduire la précarité énergétique des habitants et contribuer à un avenir plus durable et écologique.

 

Quand le gouvernement oblige les propriétaires à engager des travaux de rénovation énergétique

 

Depuis le 1er janvier 2023, il est interdit de renouveler les contrats de location des « passoires thermiques ». Le seuil maximal de consommation d'énergie finale d'un logement a été fixé à 450 kWh/m2. Seuil apprécié à l'occasion du Diagnostic de performance énergétique (DPE), qui permet d'évaluer la performance énergétique d'un logement.

Cette interdiction vise à protéger les locataires contre les factures d'énergie élevées, à inciter les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique et à contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

 

Via la loi Climat et résilience, le gouvernement veut aller plus loin encore en interdisant la location de toutes les passoires thermiques à partir de 2028. D'ici 2028, les locataires des passoires thermiques pourraient également demander à leur bailleur d'effectuer des travaux de rénovation.

 

Autant de raison d'engager des travaux de rénovation énergétique sans attendre !

 

Rénovation énergétique : zoom sur les différents travaux

 

Vous l'aurez compris, rénover énergétiquement les logements du territoire est un véritable indispensable, tant pour le confort de la population que pour la préservation de notre environnement. Très bien, mais quels travaux réaliser pour augmenter les performances énergétiques de son bien ? Voyons cela de plus près !

 

Isolation des murs, des combles et des toits

 

Cette étape est cruciale pour réduire les déperditions thermiques d'un logement. Murs, combles et toits doivent être isolés en bonne et due forme avec des matériaux performants (laine minérale, ouate de cellulose, panneaux isolants, etc). Objectif : limiter les pertes de chaleur en hiver et maintient la fraîcheur en été.

 

Remplacement des fenêtres et des portes

 

À leur tour, les menuiseries jouent un rôle essentiel dans l'amélioration de l'isolation thermique et phonique d'un bâti. Dès lors que les ouvertures ne permettent plus de protéger les occupants convenablement du froid et des déperditions thermiques, il est nécessaire de procéder à leur remplacement. Dans ce cadre, on opte pour des fenêtres et des portes à double vitrage, avec des cadres bien isolés, pour réduire les infiltrations d'air et améliorer le confort des occupants.

 

Installation d'un système de chauffage performant

 

Le remplacement du système de chauffage fait partie des principaux travaux à engager dans le cadre d'un projet de rénovation énergétique. Et pour cause, un système vétuste est source d'une consommation énergétique excessive. Ajoutez à cela qu'il ne permet que rarement d'assurer le confort des occupants.

Plurielles sont les alternatives performantes parmi lesquelles les porteurs de projet peuvent choisir : pompe à chaleur, chaudière à condensation et poêle à bois sont tous reconnus pour leurs hautes performances énergétiques. Mais aussi pour leurs qualités écologiques.

 

Mise en place d'une ventilation performante

 

Elle est souvent négligée, à tort. Pourtant, une ventilation efficace est essentielle pour assurer une bonne qualité de l'air intérieur tout en limitant les pertes de chaleur. Les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) avec récupération de chaleur permettent de renouveler l'air tout en récupérant une partie de la chaleur extraite, contribuant ainsi à maintenir un environnement intérieur sain et confortable.

 

La combinaison de ces différents travaux permet de transformer un bâtiment inefficace sur le plan énergétique en un espace confortable, durable et respectueux de l'environnement.

 

Comment financer ses travaux de rénovation énergétique ?

 

C'est une question que de nombreux porteurs de projet se posent. Et pour cause, procéder à une rénovation énergétique intégrale représente un budget. Dans ce cadre, l'État a mis en place une palette d'aides financières pour soutenir les porteurs de projet dans leurs démarches, mais également pour les encourager à engager des travaux importants, avec un impact positif concret et mesurable.

Alors, ces aides, quelles sont-elles ? On fait le point !

 

MaPrimeRénov'

 

Il s'agit, sans aucun doute, du dispositif le plus connu. MaPrimeRénov est une aide ouverte aux propriétaires aux revenus très modestes, modestes et intermédiaires. À savoir néanmoins que les conditions d'attribution ne cessent d'être revues et rendues plus strictes.

 

Cette aide est accessible sous certaines conditions, selon que l'on opte pour le Parcours accompagné – dans le cadre d'une rénovation d'ampleur (fortement encouragée par le gouvernement) - ou le Parcours par geste pour des travaux ciblés.

 

Pour bénéficier du Parcours accompagné, il est nécessaire d'entreprendre un ensemble de travaux de rénovation énergétique. Travaux pouvant être réalisés en une ou deux étapes. Ces travaux doivent permettre un gain énergétique minimal de deux classes sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE) du logement concerné.

 

Avant et après les travaux, il sera nécessaire de faire réaliser un audit énergétique par un professionnel qualifié, tel qu'un architecte inscrit à l'ordre ou un professionnel Reconnu garant de l'environnement (RGE).

 

Le projet travaux doit inclure au moins deux gestes d'isolation parmi les options disponibles (toiture, fenêtre/menuiserie, sols ou murs).

 

Les revenus du foyer ainsi que ceux de toutes les personnes occupant le logement sont pris en compte pour déterminer l'éligibilité des porteurs de projet à l'aide. Ces revenus sont basés sur le revenu fiscal de référence (RFR) de l'année N-1.

 

MaPrimeRénov' Parcours accompagné est accessible à tous les propriétaires, qu'ils résident ou louent leur logement. Pour en bénéficier, les porteurs de projet devront être accompagnés par un Accompagnateur Rénov' tout au long de leur projet. Ce dernier aura à charge de les guider depuis la planification du projet jusqu'à la réception des travaux.

 

Attention, cette prestation peut être payante ! Néanmoins, son coût peut être pris en charge selon les revenus du foyer : 100 % pour les ménages aux revenus très modestes ; 80 % pour les ménages aux revenus modestes ; 40 % pour les ménages aux revenus intermédiaires et 20 % pour les ménages aux revenus supérieurs. Le financement de l'accompagnement est plafonné à 2 000 € (ou 4 000 € si le logement est considéré comme indigne ou si les porteurs de projet se trouvent en situation de précarité énergétique avec des revenus très modestes).

 

L'Éco prêt à taux zéro (PTZ)

 

L'Éco prêt à taux zéro (PTZ) est destiné aux primo-accédants qui souhaitent réaliser des travaux de rénovation énergétique. Pour en bénéficier, vous ne devez pas avoir été propriétaire de votre résidence principale au cours des deux dernières années. Certaines exceptions s'appliquent, notamment pour les personnes en situation de handicap ou les victimes de catastrophe reconnue. Le logement concerné doit devenir votre résidence principale dans un délai spécifique après les travaux ou l'acquisition.

Le PTZ peut être utilisé pour financer l'achat d'un logement neuf, la transformation d'un local en logement, ou l'achat d'un logement ancien avec des travaux représentant au moins 25 % du coût total de l'opération.

À savoir que le PTZ est désormais soumis à un plafond de revenus.

 

La prime Coup de pouce Rénovation performante

 

Le coup de pouce Rénovation performante est destiné aux propriétaires de maisons individuelles et de bâtiments résidentiels collectifs. En place depuis le 12 octobre 2020 au profit des maisons individuelles, cette aide concerne les rénovations globales performantes engagées avant le 31 décembre 2025 et achevées au 31 décembre 2026.

Un « coup de pouce » est offert aux propriétaires de bâtiments résidentiels collectifs, comme les copropriétés et les bailleurs sociaux, pour des rénovations performantes.

Le Chèque énergie

Accordé sous conditions de ressources aux ménages modestes et très modestes, le montant du Chèque énergie varie entre 48 et 277 €, en fonction des revenus et de la composition du foyer. Il peut être utilisé pour payer une facture d'énergie, mais aussi pour financer des travaux de rénovation thermique. Valable jusqu'au 31 mars de l'année suivant son émission, aucune démarche n'est à faire pour l'obtenir. L'administration fiscale fixe la liste des personnes éligibles et envoie le chèque par courrier au domicile des bénéficiaires au mois d'avril.

Bon à savoir : le Chèque énergie est cumulable avec l'aide MaPrimeRénov'.

Les Certificats d'économies d'énergie (CEE)

Les Certificats d'économies d'énergie sont des aides proposées par les fournisseurs d'énergie pour soutenir les porteurs de projet dans leurs travaux de rénovation énergétique. Ces aides peuvent prendre différentes formes - primes ou réductions - selon le fournisseur vers lequel les porteurs de projet décident de se tourner.

Pour en bénéficier, il faut être être propriétaire ou locataire d'un logement construit depuis plus de 2 ans.

Les travaux éligibles sont ceux communément appelés « travaux standards », qui englobent notamment l'isolation du bien ou l'installation de chauffage.

Pour bénéficier de CEE, les porteurs de projet doivent choisir un fournisseur, accepter son offre, sélectionner un professionnel RGE, signer le devis de ce dernier, réaliser les travaux, puis envoyer les pièces justificatives au fournisseur d'énergie.

Le montant de l'aide varie selon les travaux, les économies réalisées et les revenus du bénéficiaire.

La TVA à 5,5 % et à 10 %

Pour bénéficier des taux réduits de TVA, le logement des porteurs de projet doit être achevé depuis plus de deux ans et être utilisé uniquement à des fins d'habitation, que ce soit leur résidence principale ou secondaire. Les travaux éligibles au taux de TVA à 10 % incluent les améliorations, les transformations, les aménagements et la fourniture de certains équipements, tels que la main d'œuvre et les matériaux nécessaires. La TVA à taux réduit à 5,5 % s'applique spécifiquement aux prestations de rénovation énergétique, comme l'installation de chaudières à condensation ou d'appareils de régulation de chauffage.

Réduction d'impôt Denormandie

Le dispositif « Denormandie » est une aide fiscale visant à encourager l'investissement locatif dans des logements anciens nécessitant des travaux de rénovation. Cette réduction d'impôt sur le revenu est accordée aux particuliers achetant un logement à rénover dans certaines zones éligibles pour ensuite le mettre en location. Pour en bénéficier, les logements doivent être acquis entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2026, et être situés dans des emplacements spécifiques (ex : zones cœur de ville, communes avec convention d'opération de revitalisation de territoire (ORT), etc).

Bien évidemment, le logement concerné doit être ancien et nécessiter des travaux d'amélioration. Il doit être non meublé et destiné à la location comme résidence principale pour une période de six, neuf ou douze ans. Les travaux de rénovation doivent représenter au moins 25 % du coût total de l'opération et peuvent inclure l'amélioration de la performance énergétique du logement, le remplacement de la chaudière, l'isolation, ou la création de nouvelles surfaces habitables.

Les travaux doivent être terminés au plus tard le 31 décembre de la deuxième année suivant l'acquisition du logement. De plus, les conditions de location doivent être respectées, notamment en ce qui concerne les revenus du locataire, qui ne doivent pas dépasser les plafonds réglementaires.

L'exonération de taxe foncière

Souvent mise en place au niveau local pour encourager les travaux de rénovation énergétique, l'exonération de taxe foncière n'est, cependant, pas accordée par toutes les communes. Son montant varie selon les dispositifs locaux, avec une exonération totale ou partielle pendant une durée déterminée.

Les aides locales

Les communes sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des aides à leur échelle pour soulager les porteurs de projet de leur territoire dans le cadre de l'engagement de travaux de rénovation énergétique. Il est ainsi fortement recommandé de se rapprocher de sa municipalité pour prendre connaissance des aides qu'elle délivre dans ce cadre.

Vous l'aurez compris, rénover son logement pour améliorer son efficacité énergétique est un investissement rentable qui permet de réduire les factures d'énergie du foyer, d'améliorer le confort de vie des occupants et de contribuer à la lutte contre le changement climatique. Néanmoins, savoir par où commencer ses travaux est loin d'être toujours chose aisée. Savoir à quelles aides il est possible de prétendre peut aussi être un véritable casse-tête. Sans parler de la recherche d'artisans spécialisés et RGE.

La Maison Des Travaux et ses courtiers, vos partenaires rénovation énergétique, construction et aménagement, vous guident dans votre projet et mettent à votre disposition les meilleurs artisans de la région. Contactez-nous dès à présent !