Rénovation Energétique

Quels sont les travaux de rénovation énergétique ? 

Les travaux de rénovation énergétique sont nombreux, mais voici les plus importants :

L’isolation thermique

Le premier poste d’investissement en matière de rénovation énergétique est l’isolation. En effet, réaliser cette dernière permet d’estimer les autres travaux nécessaires pour améliorer l’efficacité énergétique de la maison. Elle concerne notamment :

• L’isolation des toits et des combles ;
• L’isolation des murs par l’intérieur (ITI) et par l’extérieur (ITE) ;
• L’isolation des planchers bas. Il s’agit du sol le plus bas de l’habitation qui sépare un local chauffé d’un espace non chauffé.

Réaliser ces travaux d’isolation évite les déperditions thermiques. En effet, la perte de chaleur est estimée à 25 à 30 % par la toiture, 20 à 25 % par les murs et 10 % par les planchers bas. 

L’installation d’un système de ventilation performant

L’isolation doit être accompagnée par l’installation d’un bon système de ventilation pour réduire la consommation énergétique au maximum. En effet, la ventilation assure l’évacuation de la pollution ainsi que de l’humidité et le renouvellement de l’air dans la maison. Elle peut être à l’origine de 15 à 20 % des déperditions de chaleur si elle est inadaptée. Il est possible de choisir entre les systèmes de ventilation suivants.

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) comporte un groupe d’extraction de l’air vicié à l’extérieur du bâtiment, des entrées d’air conçues pour aspirer l’air extérieur dans les pièces de vie et des bouches d’extraction d’air dans les zones sujettes aux odeurs et à l’humidité (salle de bains, toilette, cuisine). Ce système de ventilation a pour principal atout la qualité de l’air entrant. En effet, il est doté de filtres qui protègent l’échangeur thermique des saletés. Il existe deux types de VMC :

• La VMC simple flux dont le but est de renouveler l’air de l’habitation ; 
• La VMC double flux qui va encore plus loin en récupérant la chaleur de l’air vicié avant son évacuation à l’extérieur pour chauffer l’air entrant. De plus, elle émet moins de bruit qu’une VMC simple flux.

La ventilation mécanique répartie (VMR) constitue une bonne alternative à la VMC. Contrairement à cette dernière, elle renouvelle l’air du logement pièce par pièce de manière indépendante. En effet, ses équipements de ventilation sont munis de petites unités d’extraction ou d’insufflation d’air sans connexion entre elles. La VMR présente l’avantage d’être facile à installer. 

Le changement de chauffage

Le choix du mode de chauffage dépend de la taille de l’immeuble, de sa situation géographique et des habitudes des occupants. Ci-dessous les systèmes de chauffage les plus économiques et écoresponsables :

Le chauffage solaire

Les panneaux solaires thermiques permettent de produire de l’eau chaude sanitaire et de chauffer la maison en captant les rayons du soleil. Il est également possible d’utiliser le chauffage solaire pour le lave-vaisselle et le lave-linge afin d’économiser plus d’énergie. En effet, il n’est plus nécessaire de chauffer l’eau qui arrive dans la machine. Pour ce faire, il suffit de poser un mitigeur à l’entrée de l’appareil. 
Le chauffage solaire est disponible en plusieurs technologies :

• Le chauffe-eau solaire individuel (CESI) qui sert à produire de l’eau chaude sanitaire grâce à l’absorption de l’énergie solaire par des capteurs placés sur le toit. Ensuite, ces derniers transmettent la chaleur dans le ballon rempli d’eau.
• Le système solaire combiné (SSC) dont le mode de fonctionnement est le même que celui du CESI. Toutefois, il est capable de chauffer toute la maison en plus de la production de l’eau chaude sanitaire. L’installation d’un SSC requiert une expertise approfondie. Ainsi, il est recommandé de la confier à un professionnel qualifié RGE.
• Le plancher solaire qui est composé d’un circuit hydraulique alimenté par des tuiles solaires ou des panneaux photovoltaïques. Il est particulièrement efficace pour chauffer une habitation. Cependant, il peut aussi réchauffer l’eau contenue dans un ballon de stockage.
• Les panneaux solaires aérovoltaïques, combinaison entre les panneaux thermiques et photovoltaïques. Ils produisent à la fois de la chaleur et de l’électricité. Ainsi, cette installation est particulièrement performante, car l’électricité permet de produire encore plus de chaleur. 

À noter que la pose d’un chauffage solaire est soumise à une déclaration préalable de travaux auprès de la mairie. De plus, l’autorisation de l’Architecte des Bâtiments de France est nécessaire si le logement se situe dans une zone classée. 

La pompe à chaleur 

Ne rejetant aucun gaz à effet de serre, la pompe à chaleur puise les calories de chaleur dans le sol, l’air ou un point d’eau à proximité de l’habitation. Ensuite, elle les injecte dans les pièces de la maison sous forme de chaleur via un plancher chauffant, un radiateur ou un ventilo-convecteur. La pompe à chaleur peut chauffer à la fois la maison et l’eau sanitaire. 

Le chauffage au bois 

Les appareils utilisant ce système de chauffage sont alimentés par des plaquettes de bois déchiqueté, des granulés ou des bûches. Ils émettent peu de gaz à effet de serre. De plus, ils sont trois fois moins chers que le chauffage électrique. Par ailleurs, leurs frais d’installation sont élevés, mais ils peuvent être comblés par les différentes aides écologiques (TVA réduite, crédit d’impôt, etc.). Toutefois, les appareils de chauffage en bois doivent être entretenus annuellement et un espace suffisant pour stocker le bois est nécessaire. Il est possible de choisir entre différents équipements :

• Le foyer fermé ou l’insert qui améliore l’efficacité de la cheminée. L’insert peut être posé dans une cheminée existante. Au contraire, le foyer fermé est à installer dès la construction de cette dernière.
• La cuisinière à bois qui permet de chauffer le bâtiment tout en cuisinant.
• Le poêle à bois qui diffuse la chaleur par rayonnement et par convection. Les modèles récents peuvent atteindre jusqu’à 24 h d’autonomie après quelques heures de chauffe.
• La chaudière à bois qui peut prendre en charge une installation complète de chauffage et produire éventuellement de l’eau chaude sanitaire.